Les cultures intermédiaires (CI), cultivées entre deux cultures marchandes, peuvent fournir des services variés de soutien, d’amélioration, de régulation contribuant à la réduction de l’usage des intrants et plus largement à l’amélioration de la durabilité des systèmes de culture. Le projet CIMS-ON 1 a pour objectif d’évaluer un ensemble (ou ‘bouquet’) de services de soutien (alimentation minérale) et de régulation (de certains bioagresseurs ciblés) fournis par une diversité d’espèces et variétés de CI au tournesol, culture choisie  comme  modèle.  Un  phénotypage,  bas  et  haut-débit,  des  CI  étudiées  permettra  d’acquérir  des connaissances  utiles  dans  le  raisonnement  des  assemblages  et  des  itinéraires  techniques  pour  une optimisation  des  performances  (dynamique  de  couverture  des  sols,  acquisition  des  éléments  nutritifs,
dynamique  de  croissance  et  développement,  production  de  composés  d’intérêts  intervenant  dans  les
régulations de bioagresseurs, …). Les effets consécutifs à leur destruction seront évalués sur le tournesol
en  caractérisant  le  comportement  de  différents  génotypes  du  tournesol  durant  la  phase  hétérotrophe
(impacts des CI sur la germination et la levée) ainsi que durant la phase autotrophe (caractérisation de la
variabilité génétique de la réponse à d’éventuels stress abiotiques liés à une destruction tardive, comme
l’immobilisation  temporaire  d’éléments  nutritifs).  Par  ailleurs,  les  effets  des  CI  sur  la  régulation  de
bioagresseurs  ciblés  du  tournesol  que  sont  le  verticillium  (Verticillium  dahliae), maladie  tellurique  en
expansion en France, et l’orobanche (Orobanche cumana), adventice parasite à l’origine d’importantes
chutes du rendement, seront plus spécifiquement étudiés. Les expérimentations s’articuleront autour de
dispositifs  en  conditions  contrôlées  en  laboratoire,  sur  parcelles  expérimentales  permettant  des
approches de phénotypage haut-débit (à l’aide d’un drone et  d’une phénomobile) et sur un réseau de
parcelles chez des agriculteurs.  Le projet produira différentes ressources scientifiques et techniques et
permettra, à terme, de développer  une collaboration avec (notamment) les semenciers sur ce front de
recherche  que  représente  la  caractérisation  des  services  fournis  par  les  CI  et  l’optimisation  de  leur
expression par une insertion efficace dans les systèmes de culture.